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Introduction au débat - Historique - Rites & Usages, Education, Société patriarcale - Mariage, Surmortalité - Parallèle entre la femme vivant en France et en Inde - Compte-rendu 1er débat - Questionnaire - Analyse des résultats du questionnaire - la dot - les castes - relations amoureuses - mariage(2) - le divorce et le veuvage - Conclusion - retour

LA FEMME INDIENNE CONTEMPORAINE - Suite

III - LE DIVORCE ET LE VEUVAGE

LE DIVORCE

Le divorce est de l’ordre de 1% en Inde. Il est autorisé depuis une cinquantaine d’années mais il est peu reconnu dans les moeurs. Aujourd’hui dans la culture indienne, le divorce est-il accepté ?

- Une femme, la cinquantaine, trouve que ce n’est pas bien de divorcer, que les enfants sont malheureux, qu’il faut essayer de faire des concessions...

Traditionnellement, une femme doit rester avec son mari même si elle est malheureuse avec lui. Pensez-vous qu’aujourd’hui, une femme peut opter pour le divorce ?

- Une jeune femme, 27 ans, explique que ce n’est pas évident du tout de rompre avec cette tradition qui veut que la femme reste coûte que coûte avec son mari même quand tout va mal, qui veut que la femme se sacrifie. Pour elle, c’est révoltant et elle ne voit pas pourquoi aujourd’hui, une femme devrait se soumettre à cette loi. Autrefois, quand cela n’allait pas, les femmes restaient avec leur mari parce qu’elles étaient dépendantes financièrement de lui ; aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Une femme peut très bien divorcer.

Pourquoi l’échec d’un mariage en incombe t-il toujours à la femme ?

- Une femme, 42 ans, dit que quelle que soit la culture, on impute souvent l’échec d’un mariage à une femme. Ce n’est pas réaliste. Traditionnellement, une femme doit rester avec son mari quoiqu’il arrive et s’il y a rupture, on la montre du doigt. On accepte pas vraiment qu’elle manifeste son caractère et sa personnalité en disant « non, je refuse ! ».

Une femme divorcée a t-elle le droit de refaire sa vie ?

- Une femme, 29 ans, dit que dans le cadre d’un mariage arrangé, on a pas l’idée du tout de remarier une femme divorcée parce que aucun homme ne demande sa main. Par contre, quand il y a de l’amour, rien n’est impossible et une femme divorcée a tout à fait le droit de refaire sa vie !

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LE VEUVAGE

Le veuvage est une réalité difficile à accepter pour une femme indienne : elle s’habille en blanc et n’a droit à aucune coquetterie. Elle ne peut présider aucune cérémonie et n’a plus de vie sociale. Jadis, elle fut mise au ban de la société. Trouvez-vous normal qu’une veuve soit dépouillée de ses droits à la coquetterie et la séduction ?

- Une jeune femme, 27 ans, trouve que la situation d’une veuve est vraiment choquante car elle vient de subir un grand malheur et on lui en fait subir un autre. Elle ne peut plus porter de sari de couleur, de potthou, de fleurs, etc...

Pourquoi la femme qui est encensée lorsqu’elle est épouse et mère, est-elle considérée comme, entre guillemets, « un produit périmé » dès lors qu’elle perd son mari ?

- Une femme, 33 ans, explique ce qu’est la « sati ». C’est une coutume du IVème siècle, abolie au XIXème, qui exigeait qu’une femme se jette dans le bûcher funéraire de son mari.

- Une jeune femme, 20 ans, trouve cela révoltant et pense que pour une veuve, c’est très difficile à vivre.

- Une jeune femme, 30 ans, dit que la femme est identifiée et liée au mari et quand elle le perd, elle perd aussi son identité. Elle n’a pas d’identité existante sans son mari.

- Une femme, 50 ans, est aussi d’accord.

- Une femme, 35 ans, trouve cela révoltant mais le fait que la femme dans la famille hindoue n’a pas sa propre identité l’oblige à vivre à l’ombre de l’identité de l’homme. Une femme appartient d’abord à ses parents, à son mari et à ses fils. Cela fait partie de la culture hindoue et on ne peut le nier. Elle trouve cela révoltant et ne l’accepte pas.

- Une femme, 35 ans, témoigne qu’elle a perdu son mari mais n’a jamais suivi les traditions à la lettre. Elle n’a pas eu à subir ce genre de choses. Les mentalités en Inde ont quand même évolué. Elle donne l’exemple d’une amie qui vit en Inde, à Delhi, et qui va travailler en portant le potthou et les bijoux etc...

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